Troubles mentaux courants : comprendre pour mieux accompagner le retour au travail

2025/03/17
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Melimpus
Quand on pense à un arrêt de travail, les idées reçues ne sont jamais bien loin : "Encore en arrêt ?", "Il faut se ressaisir", "Il ou elle profite du système…". Pourtant, derrière ces jugements souvent hâtifs se cachent des réalités bien plus complexes. La majorité d’entre nous reprennent le travail après quelques jours ou semaines de vacances, ressourcés, batteries (presque) pleines. Mais pour d’autres, le temps d’arrêt se prolonge. Non pas parce qu’ils ont choisi une parenthèse sabbatique ou qu’ils abusent du système, mais parce qu’ils souffrent d’un trouble mental courant. Et cela change tout.

Définition des troubles mentaux courants

Ce terme regroupe des pathologies fréquentes dans nos sociétés modernes : troubles anxieux, troubles de l’humeur (dont la dépression), troubles liés au stress chronique, à l’épuisement professionnel ou burn out. 

Notre psychologue, Stéphanie Delroisse, précise : 

"Ils génèrent, chez les personnes qui en souffrent, une fatigue intense, une perte d’énergie, des difficultés relationnelles, une démotivation, un désengagement profond, et perturbent la régulation des émotions." 

Autant d’éléments qui rendent le travail difficile, voire impossible, dans un premier temps.

Impact sur la vie professionnelle 

Ces troubles ne sont pas seulement présents dans la sphère intime. Ils affectent profondément la vie professionnelle : baisse de la concentration, sentiment d’imposture, repli sur soi, isolement social, conflits potentiels avec les collègues, perte de sens dans les tâches quotidiennes... 

Face à cela, l’arrêt de travail devient une nécessité, pas un luxe. C’est une étape clé du processus de récupération. Mais elle ne doit pas s’éterniser sans accompagnement adapté, au risque d’installer une forme de désaffiliation au monde professionnel. 

Le travail comme levier thérapeutique ? 

Une fois le choc passé et la stabilisation enclenchée, vient une question souvent posée par les professionnels de santé, les employeurs… et les patients eux-mêmes : 

Le travail peut-il aider à aller mieux ? 

Notre psychologue partage son expérience : 

"Je suis tentée de promouvoir le retour au travail chez les personnes souffrant d’un trouble mental courant, car j’ai pu observer combien il pouvait être un moteur de récupération physique et mentale." 

Et d’ajouter : 

"Le travail permet de développer ou d’exprimer son potentiel, d’apprendre, de relever des défis, de se sentir utile. Il est aussi un formidable vecteur de lien social, souvent mis à mal lors des phases de souffrance psychique." 

Évidemment, la réintégration après un longue absence doit être progressive, accompagnée et respectueuse des capacités de chacun. Il ne s’agit pas de remettre une pression de performance, mais de redonner du sens, de la structure, et un espace d’évolution sécurisant. D'où toute l’importance à accorder au bien être au travail comme facteur essentiel de la réintégration et de la prévention. 

 

Conclusion : un changement de regard nécessaire 

Changer notre regard sur les troubles mentaux courants est plus que jamais essentiel. Ces pathologies ne relèvent ni d’un manque de volonté, ni d’un défaut de caractère. Ce sont des maladies à part entière, avec leurs symptômes, leurs traitements, et leurs phases de convalescence. 

Accompagner le retour au travail des personnes concernées, c’est participer à leur rétablissement, mais aussi à la déstigmatisation des troubles psychiques dans notre société. 

Le travail peut être un risque, mais il peut aussi devenir un levier thérapeutique puissant, à condition d’être bien compris, bien encadré et bienveillant.  

Comment Melimpus peut vous accompagner ?

Melimpus développe des outils et une méthodologie unique basée sur la thérapie comportementale et cognitive, afin d’optimiser le trajet de réintégration, de renforcer les personnes en trajet de réintégration et d’éviter une rechute.